Amphores massaliètes impériales
[Michel Bats]
Après une éclipse apparente de trois quarts de siècle, la production d'amphores reprend à Marseille vers 40 av. n.-è. Plusieurs fours et dépotoirs contenant surcuits et rebuts de cuisson ont été retrouvés sur la butte des Carmes (Bertucchi 1981; 1982; 1983; 1992; Gallia, 44, 1986, 421-423). Les premières productions concernent les formes Bertucchi 6 à fond plat et lèvre en bandeau et les amphores imitant les types Dr. 7/11 et 2/4. La pâte, de couleur beige en surface et brun à orange à la fracture, souvent feuilletée, contient un abondant dégraissant de paillettes de mica et de grains noirs et blancs. Sur les types Bertucchi 6b à bandeau rentrant, figurent parfois dans un cartouche rectangulaire des marques en alphabet grec (KRINA, BALBOS, EGIOU, ALF, MHTRO, MAR) ou latin (NICO/PARAMO...). Dans le courant du Ier s. de n. è., la forme Bertucchi 7 qui devient le modèle standart présente une pâte différente, plus fine, en général sans mica, brun pâle. Il est difficile de dire avec précision jusqu'à quelle date se poursuit cette production, qui comprend aussi diverses imitations ponctuelles de types exogènes.
Etudes régionales de référence pour les amphores massaliètes impériales
Provence: Bertucchi 1979; 1981; 1982; 1990; 1992.
Vallée du Rhône : Desbat 1990.
Languedoc oriental: Py 1990C, 78-80.