Campanienne B

[Michel Py]

La campanienne B est l'une des trois campaniennes 'universelles' définies dès 1950 par N. Lamboglia, qui en proposa peu après le classement adopté ici (Lamboglia 1952). C'est à l'origine (première moitié du IIe s.) une production étrusque, caractérisée par une argile jaune chamois et un vernis noir bleuté (cf. Lamboglia 1950, 65; 1952, 140; Morel 1963, 16-17; 1965, 15-16; 1981, 47). Cette céramique a été largement diffusée en Méditerranée occidentale, et copiée en divers lieux.
A partir de la deuxième moitié du IIe s., des ateliers de campanienne B fonctionnent notamment en Campanie du nord ou dans le Latium méridional: J.-P. Morel (1981, 46) a proposé de nommer cette production 'B-oïde'. Ces fabriques campaniennes exporteront aussi abondamment vers l'Occident jusqu'à la fin du Ier s. av. n.-è., principalement entre -125 et -30. Parmi ces produits, une série de vases aux parois épaisses a été dénommée 'B-lourde'.
La campanienne B 'vraie' ou B étrusque du IIe s. est présente en Espagne, notamment à Ampurias. Elle reste par contre rare en Gaule du sud. La B-oïde de Campanie est mieux diffusée, surtout en Catalogne et en Languedoc occidental, où on en retrouve de nombreux exemplaires. Elle reste cependant très minoritaires, même au Ier s., en Provence et en Languedoc oriental par rapport à la campanienne A (Dedet 1979; Arcelin 1978, 118).
Il n'est pas exclu que des imitations de campanienne B aient été fabriquées dans le domaine Ibérique (Espagne du nord-est, voire Languedoc occidental/Roussillon: cf. Solier 1980, imitations à pâte micacée).
Les profils les mieux représentés dans la zone prise ici en compte sont les formes 1, 2, 3, 5 et 7. Bien attestés, quoique moins fréquentes, sont les formes 4, 6, 1/8 et 10. La forme 127, en B-oïde, est surtout diffusée dans la basse vallée du Rhône (Arcelin 1980, 179-187; Py 1981, 211-218). Les autres formes sont rares.
Pour la bibliographie régionale, se reporter à la notice consacrée à la campanienne A.

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