Céramique à pâte claire peinte
Cf. Céramique à pâte claire massaliète et de tradition massaliète
[Michel Bats]
Ces céramiques représentent les productions de céramique tournée grecque de Gaule méridionale, dont les principales caractéristiques techniques sont les suivantes:
a) pâte fine, généralement jaune clair ou rose clair, la plupart du temps sans particules micacées visibles à l' ?il nu, mais les variantes en sont nombreuses, tant par la texture, plus ou moins fine, la quantité de sable micacé plus ou moins important ou la présence de nodules ferreux, que par la qualité de la cuisson amenant de multiples variations dans la dureté et la couleur de la pâte;
b) surface le plus souvent recouverte de 'peinture' noirâtre à rouge ou brun-rouge, en général peu solide; la présence de peinture explique le qualificatif de céramique pseudo-ionienne qui lui est souvent attribué: cette peinture est appliquée soit en bandes horizontales, soit de façon uniforme sur tout ou partie du vase, soit en décor subgéométrique.
Sont inclues à cette catégorie certaines formes (essentiellement mortiers et lékanés) pouvant exister également en pâte claire, rose, relativement grossière, proche de celle utilisée pour les amphores, avec des paillettes de mica et des nodules rouges.
Cette céramique représente, à l'origine, la production locale des potiers de Marseille (rebuts de fours de la Rue Négrel), mais a été vraisemblablement fabriquée aussi pour certaines séries, notamment à décor subgéométrique, dans d'autres ateliers régionaux de la vallée du Rhône et du Languedoc occidental. Elle est diffusée en Gaule méridionale, et également, au moins pour les VIème-IVème s. av. J.-C., en Gaule interne et sur le littoral de Catalogne et de Ligurie, paraissant accompagner la distribution des amphores et des céramiques fines de Grèce transportées par le commerce massaliète.
Le répertoire des formes est au VIe s. celui de la vaisselle de Grèce de l'Est, dont il est parfois difficile de les distinguer. Il intègre ensuite les formes les plus courantes de la céramique attique lorsque celle-ci devient le modèle à imiter du monde grec, puis, à partir du IIIe s., celles de la céramique campanienne qui finit par s'imposer comme seule vaisselle fine au cours de la première moitié du IIe s.
Les décors sont de deux sortes:
- décor peint: bandes parralèles, lignes ondulées, cercles ou motifs plus élaborés du style subgéométrique (traits ou points en échelle, croisillons, larmes, chevrons, triangles ou rectangles hachurés, décor figuratif)
- décor estampillé: palmettes, rosettes, oves sur le fond certaines formes ouvertes du IIIe s.
La classification proposée ici résume un travail à paraître de Michel Bats. Elle a déjà été partiellement employée dans Bats 1988.
Etudes régionales de référence pour la céramique à pâte claire massaliète
Provence: Agostini 1978; Arcelin 1982; Bats 1988; Benoit 1962; 1964; 1965; Bouloumié 1992; Chausserie-Laprée 1984; Lagrand 1963; 1973; 1979A.
Languedoc oriental: Barruol 1978; Charmasson 1981; 1982; Goury 1989; 1989A; Py 1971; 1974A; 1979B; 1981; 1989; 1990; 1990A; Dedet 1980A; 1987.
Languedoc occidental: Jannoray 1955; Jully 1983; Nickels 1989; Louis 1955; Solier 1968A..
Catalogne: Almagro 1949A; Rouillard 1978; 1991.massaliète et de tradition massaliète
[Michel Bats]
Ces céramiques représentent les productions de céramique tournée grecque de Gaule méridionale, dont les principales caractéristiques techniques sont les suivantes:
a) pâte fine, généralement jaune clair ou rose clair, la plupart du temps sans particules micacées visibles à l' ?il nu, mais les variantes en sont nombreuses, tant par la texture, plus ou moins fine, la quantité de sable micacé plus ou moins important ou la présence de nodules ferreux, que par la qualité de la cuisson amenant de multiples variations dans la dureté et la couleur de la pâte;
b) surface le plus souvent recouverte de 'peinture' noirâtre à rouge ou brun-rouge, en général peu solide; la présence de peinture explique le qualificatif de céramique pseudo-ionienne qui lui est souvent attribué: cette peinture est appliquée soit en bandes horizontales, soit de façon uniforme sur tout ou partie du vase, soit en décor subgéométrique.
Sont inclues à cette catégorie certaines formes (essentiellement mortiers et lékanés) pouvant exister également en pâte claire, rose, relativement grossière, proche de celle utilisée pour les amphores, avec des paillettes de mica et des nodules rouges.
Cette céramique représente, à l'origine, la production locale des potiers de Marseille (rebuts de fours de la Rue Négrel), mais a été vraisemblablement fabriquée aussi pour certaines séries, notamment à décor subgéométrique, dans d'autres ateliers régionaux de la vallée du Rhône et du Languedoc occidental. Elle est diffusée en Gaule méridionale, et également, au moins pour les VIème-IVème s. av. J.-C., en Gaule interne et sur le littoral de Catalogne et de Ligurie, paraissant accompagner la distribution des amphores et des céramiques fines de Grèce transportées par le commerce massaliète.
Le répertoire des formes est au VIe s. celui de la vaisselle de Grèce de l'Est, dont il est parfois difficile de les distinguer. Il intègre ensuite les formes les plus courantes de la céramique attique lorsque celle-ci devient le modèle à imiter du monde grec, puis, à partir du IIIe s., celles de la céramique campanienne qui finit par s'imposer comme seule vaisselle fine au cours de la première moitié du IIe s.
Les décors sont de deux sortes:
- décor peint: bandes parralèles, lignes ondulées, cercles ou motifs plus élaborés du style subgéométrique (traits ou points en échelle, croisillons, larmes, chevrons, triangles ou rectangles hachurés, décor figuratif)
- décor estampillé: palmettes, rosettes, oves sur le fond certaines formes ouvertes du IIIe s.
La classification proposée ici résume un travail à paraître de Michel Bats. Elle a déjà été partiellement employée dans Bats 1988.
Etudes régionales de référence pour la céramique à pâte claire massaliète
Provence: Agostini 1978; Arcelin 1982; Bats 1988; Benoit 1962; 1964; 1965; Bouloumié 1992; Chausserie-Laprée 1984; Lagrand 1963; 1973; 1979A.
Languedoc oriental: Barruol 1978; Charmasson 1981; 1982; Goury 1989; 1989A; Py 1971; 1974A; 1979B; 1981; 1989; 1990; 1990A; Dedet 1980A; 1987.
Languedoc occidental: Jannoray 1955; Jully 1983; Nickels 1989; Louis 1955; Solier 1968A..
Catalogne: Almagro 1949A; Rouillard 1978; 1991.